Science ouverte - contexte
Les valeurs et les principes de la science ouverte énoncés dans cette définition sont partagés aux niveaux international, européen, national ou encore local.
Contexte international européen
L’union européenne reconnait la science ouverte comme un « critère d’excellence scientifique ».
Les pratiques de science ouverte sont encouragées ou exigées par la Commission européenne à travers leurs programmes-cadres pour la recherche et l’innovation, H2020 (2014-2020) puis Horizon Europe (2021-2027).
Les projets financés par ces programmes doivent remplir un certain nombre d’exigences : la diffusion des publications en accès ouvert, la diffusion des données, si possible, en accord avec les principes FAIR (Facile à trouver, Accessible, Interopérable, Réutilisable) et la rédaction de plans de gestion de données.
En 2018, la CoAlition S, regroupant des bailleurs de fonds nationaux avec le soutien de la Commission européenne et le Conseil Européen de la Recherche (ERC) annonce le Plan S.
Depuis 2021 « toutes les publications savantes présentant les résultats de la recherche financée par des subventions publiques ou privées accordées par des conseils de recherche et des organismes de financement nationaux, régionaux et internationaux, doivent être publiées dans des revues en libre accès (Open Access Journals), via des plateformes en libre accès (Open Access Platforms), ou déposées immédiatement dans des dépôts en libre accès, sans embargo ».
Les pratiques de science ouverte sont également encouragées par le label HR Excellence in Research HRS4R qui valorise les signataires de la Charte européenne des chercheurs et du Code de conduite de recrutement des chercheurs (section« Ethique et bonnes pratiques professionnelles »).
L’université de Franche-Comté est la deuxième université française a avoir obtenu ce label.
En 2022, la Coalition on Advancing Research Assessment (CoARA) est créée en cohésion et dans la continuité de l’Appel de Paris sur l’évaluation de la recherche présenté aux journées européennes de la science ouverte (OSEC).
Elle a abouti à la publication d’un accord sur la réforme de l’évaluation de la recherche, signé par l’université de Franche-Comté en tant que membre fondateur. Cet accord comprend des principes et engagements reconnaissant la diversité des résultats, des pratiques et des activités de recherche.
Contexte national
En France, le mouvement de la science ouverte a été impulsé par la Loi pour une République Numérique (2016) qui incite à l’ouverture et à la réutilisation des publications scientifiques et des données de la recherche financées à au moins 50 % par des fonds publics.
Le Premier plan national pour la science ouverte (2018-2021) a permis d’instaurer au niveau national une politique de science ouverte, consolidée par le Deuxième plan national pour la science ouverte (2021-2024) qui étend son champ d’action.
Quatre axes majeurs ont alors été définis :
Généraliser l’accès ouvert aux publications
Structurer, partager et ouvrir les données de la recherche
Ouvrir et promouvoir les codes sources produits par la recherche
Transformer les pratiques pour faire de la science ouverte le principe par défaut
Ce Deuxième plan national annonce la mise en place de « Recherche Data Gouv», un écosystème au service du partage et de l’ouverture des données de recherche proposant différents types de services :
- La publication et le signalement des données de recherche dans leur entrepôt-catalogue Recherche Data Gouv.
- Un accompagnement à l’ouverture et la gestion des données par des centres de référence thématiques, des centres de ressources, des centres de référence établissements et des ateliers de la donnée.
Contexte régional
L’atelier de la donnée de Bourgogne-Franche-Comté a été labellisé par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en juillet 2022 lors de la première vague de labellisation. Il est donc reconnu comme le service de proximité concernant les questions relatives aux données de la recherche au niveau régional.